Qu'est-ce qu'une FBL (Feedback Loop) email ?
La FBL (Feedback Loop) est un mécanisme mis en place par certains prestataires d’emailing pour informer les expéditeurs lorsqu’un destinataire signale un email comme spam.
Autrement dit, lorsqu’un utilisateur clique sur "Signaler comme indésirable" dans sa boîte de réception, un rapport est généré, puis renvoyé à l’expéditeur via la FBL.

Comment ça marche ?
- Un abonné signale votre email dans sa messagerie.
- Le FAI (prestataire de messagerie) capte ce signal.
- S’il propose une FBL active (comme Gmail, Yahoo, Outlook…), il envoie une rétroaction à l’expéditeur ou au service emailing utilisé (type Sparkpost, SendGrid, etc.).
- Cette rétroaction contient des données utiles : adresse du destinataire, format de plainte, date du signalement, parfois le contenu de l’email concerné.
👉 Concrètement, la FBL agit comme une alerte automatique. Vous êtes informé en temps réel que quelqu’un vous considère comme un spammeur… et vous avez l’occasion d’agir immédiatement.
À quoi ressemble un rapport FBL ?
Un report FBL standard (souvent en format ARF – Abuse Reporting Format) peut contenir :
- L’adresse IP d’expédition,
- L’adresse email du plaignant (ou un identifiant anonymisé),
- Le type de plainte (message non sollicité, contenu non pertinent, etc.),
- et parfois même l’adresse email d’expédition ou le domaine utilisé.
Des exemples concrets
- Avec Sparkpost : la plateforme vous permet d’activer et de consulter les FBL depuis votre compte, avec des rapports détaillés par jour ou par campagne.
- Avec Bird : la gestion des plaintes est centralisée et intégrée à leurs outils de délivrabilité.
Ces outils facilitent le traitement automatisé des FBL, notamment la suppression automatique d’une adresse de vos listes si elle a généré une plainte.
Pourquoi c’est important ?
Ignorer une FBL, c’est comme ignorer un signal d’alarme. Ces plaintes impactent directement votre réputation d’expéditeur, votre taux de délivrabilité et votre capacité à atteindre la boîte de réception. Pire : à terme, vous risquez d’être blacklisté par les services de messagerie ou de voir vos campagnes classées en spam par défaut.
Pourquoi suivre les FBL est vital pour votre délivrabilité
Lorsqu’un destinataire signale votre message comme spam, ce n’est pas juste un rejet ponctuel. C’est un signal négatif transmis aux services de messagerie.
Plus ce type de plaintes se répète, plus vous êtes perçu comme un expéditeur non fiable. Résultat : vos futurs emails n’arrivent plus dans la boîte de réception, mais directement dans le dossier "courrier indésirable" — voire ne sont pas délivrés du tout.
Le lien direct entre plaintes et réputation d’expéditeur
Chaque adresse IP d’expédition, chaque nom de domaine, chaque adresse expéditeur possède une réputation. Cette réputation, invisible à l’œil nu, influence la délivrabilité de vos emails.
Une FBL permet de réagir en temps réel. Un taux de plainte supérieur à 0,1 % peut suffire à alerter Gmail ou Yahoo. Cela représente 1 plainte pour 1 000 messages. Le seuil est bas. Très bas.
👉 Pour renforcer encore votre délivrabilité, découvrez comment le DKIM protège vos envois.
Ce que la FBL vous permet d’éviter
- Être blacklisté par un FAI ou une plateforme emailing.
- Voir votre compte suspendu chez votre solution d’emailing.
- Subir une chute brutale du taux de réception.
- Endommager la réputation de votre domaine d’expédition sur le long terme.
Grâce à la FBL, vous êtes prévenu à temps, vous identifiez l’adresse problématique, le type de plainte, le moment exact de l’action. Ce niveau d’information est inestimable pour protéger votre réputation.
👉 L’authentification SPF est également essentielle pour éviter l’usurpation et les blocages.
Des actions immédiates à mettre en place
- Supprimer automatiquement les adresses qui se plaignent.
- Ajouter un lien de désinscription clair pour éviter les plaintes par frustration.
- Segmenter finement vos bases pour envoyer le bon contenu à la bonne personne.
- Adapter la fréquence d’expédition selon l’engagement du destinataire.
Ignorer les plaintes : le vrai coût pour votre entreprise
Certaines entreprises considèrent les plaintes comme une donnée marginale. “Ce n’est qu’une poignée de contacts sur des milliers.” Grave erreur ! Ignorer les FBL, c’est choisir de naviguer à l’aveugle. Et le crash n’est jamais très loin.
D'aillers, pour sécuriser vos emails contre le spoofing et renforcer votre domaine, explorez l'importance du DMARC.
Les risques d’ignorer les FBL
- Un blacklistage automatique : votre domaine ou votre IP entre dans une liste noire utilisée par les FAI.
- Le blocage de compte : certains outils d’emailing suspendent automatiquement l’expédition en cas de pics de plaintes.
- Un engagement en chute libre : des emails de plus en plus filtrés = moins de vues, moins de clics, moins de ventes.
- Une réputation ternie : même vos messages légitimes finissent dans la boîte spam.
Un scénario réaliste : quand la négligence coûte cher
Prenons un cas fictif, mais fréquent :
Une PME envoie 30 000 emails chaque semaine via un prestataire reconnu. Sans FBL activée, elle ne remarque pas que 200 contacts signalent ses envois comme spam chaque semaine. En un mois, sa réputation chute. Gmail commence à filtrer, ses campagnes deviennent invisibles. Elle perd 40 % de ses leads mensuels. La faute ? Aucun système de rétroaction.
Pourquoi vous devez écouter vos destinataires
Une plainte est un feedback utilisateur. Brutal, certes, mais précieux. Elle vous dit que :
- Le contenu n’est pas pertinent,
- La campagne est mal ciblée,
- La fréquence est trop élevée,
- ou que l’utilisateur ne reconnaît pas l’émetteur.
La FBL vous donne l’opportunité d’apprendre de ces retours, de réparer votre stratégie, et de préserver votre image de marque.